LA 140

Le parcours débute en douceur par 7 kilomètres majoritairement en faux plat descendant. Ils conduisent à la plaine Minervoise et ses vignes.

Une base de loisirs et son lac sonnent la fin de la facilitL'entrée de Laure marque le point le plus bas de la journée: on ne peut que remonter. Mais cela se fait en douceur. Un virage serré et on aborde la première cote: 1km de pourcentage moyen conduit à un plateau qui peut être exposé aux vents. Vignobles de crus célèbres et oliviers constituent le décor d'une route presque plane.

DEUXIEME ACTE: LE HAUT MINERVOIS

A Cesseras (km 26) on quitte la large route. Une ruelle sur 200 mètres change le décor. C'est la première vraie difficulté du jour. La montée est régulière pendant 5 km jusqu'à Fauzan. Le pourcentage est moyen (5%). On dédaigne (ou on les laisse aux accompagnateurs) la belle Minerve très proche et les impressionnantes gorges de la Cesse. Après Fauzan la topologie change avec une succession de replats et de ''coups de nez'' assez brefs mais pentus. Cela peut faire mal. D'autant que la descente tarde à apparaître.

Ici l'esprit peut être abusé comme il l'est à quelques hectomètres de là par le site de Lauriole et sa célèbre ''cote qui descend''. On est sur un plateau. Le superbe panorama sur la plaine Minervoise, au pied des contreforts Pyrénéens enneigés, montre bien qu'on a pris beaucoup de hauteur; mais 11 km après Cesseras, la descente n'est toujours pas là. Enfin Saint Julien des Meulieres apparait. Le ravitaillement et 6 km de descente promise mettent fin à une forme d'impatience. La récupération est suffisante pour passer sans encombre la cote de Paulignan et les remontées entre Peyriac et Laure. Le faux plat descendant de tout à l'heure est devenu faux plat montant. Hou-là, c'était plus qu'un faux plat descendant. La facilité était-elle trompeuse?

Villeneuve Minervois marque la fin de la première boucle. il reste encore 80 km et les principales difficultés.

TROISIEME ACTE: LE CABARDES

Après une transition en faux plat, le Cabardes se profile.

Dans une absolue fidélité, le parcours suit l'Orbiel et sinue entre le parapet surplombant la rivière, à droite, et maquis de chênes rabougris à gauche. 15 kilomètres de faux plat prennent fin à l'approche de Roquefère.

Les forêts y sont différentes: châtaigniers et hêtres ont remplacé les chênes. Sur cette route pour mycologues avertis, les pentes sont plus sévères, parfois 10%. Ces 7 kilomètres sélectifs font arriver aux sapins. Tout à coup un plateau s'ouvre sur des prairies verdoyantes que dominent d'immenses éoliennes. Le troisième acte s'achève au Col de La Prade et son ravitaillement. La descente en direction des Gorges de la Clamoux est interrompue après 4 kilomètres par l'obligation d'attaquer le plat (???) de résistance:

On peut encore profiter du spectacle que ruisseaux et cabanes troglodytes offrent au détour de la petite route.

QUATRIEME ACTE: HAUTE MONTAGNE?

Castans, et ses forêts de châtaigniers, marquent le début des difficultés majeures.

Après 4 kilomètres très difficiles avec des passages compris entre 15 et 20% qui ne laissent pas les meilleurs cyclos indemnes, on atteint le point culminant de l'épreuve. L'altimètre marque 893 m et pourtant on pourrait croire à la haute montagne avec le Col de la Croix de Sous et ses grands sapins. Une descente de 12 km, vertigineuse au début, se poursuit en s'adoucissant jusqu'à Caunes et sa fierté de marbre. La plaine se met à disposition pour la conclusion mais l'épisode terminal de Laure à Villeneuve a déjà été vu: il surprendra moins.

Aux portes de Villeneuve un effort terminal de 1 km est assez trompeur: l'économie de l'essentiel de la montée finale des années précédentes ressemble à un cadeau empoisonné.