LA ROUTE DE LA TRUFFE  - 99 km   D+ 1469 m

 

 Avec un début classique dans les vignes du Bas Minervois, la route de la Truffe conduit au canyon de la Cesse par un chemin inédit: la montée vers Lauriole. Dans leur infinie bonté, les organisateurs ont esquivé le terrible final au profit d'une ''cote-qui-descend''. Ce cadeau, qui pourrait sentir l'arnaque, est, en fait, une douceur accordée pour, peut-être, pouvoir profiter du panorama sur la plaine lointaine. Ici on mesure concrètement les effets d'une ascension. Le dénivelé se voit (si l'on a quelques secondes à lui consentir). Plus loin l'espace s'ouvre dans la plaine jusqu'à ce que l'Orbiel le resserre. La route s'étrangle puis se dresse par Roquefère et Labastide. Dans la difficulté majeure du jour, le plaisir de franchir est personnel sur ces routes de solitude et quasiment sans témoin. Soudain le ciel déchire les voutes de châtaigniers; il reste à descendre les gorges de la Clamoux où se cachent grottes et gouffres.

 

 Avec 99 km et un dénivelé de 1469 mètres, la ''ROUTE DE LA TRUFFE'' est une épreuve solide qualifiée de ''Moyenne Montagne''

Les premiers kilomètres nous entraînent facilement vers la plaine Minervoise où le peloton ne s'attarde pas. A peine atteint le point le plus bas du circuit une première cote de 1,5 km redonne de la hauteur. Si le vent dominant souffle, on arrive rapidement à Siran.

 

LA COTE QUI DESCEND

La montée vers le Haut Minervois est nouvelle. Son pourcentage et sa longueur, quoique normaux, ne se passent pas en force mais plutôt avec une pédalée type-grimpeur. Sur le haut les organisateurs font emprunter une curiosité mondiale qui attire de nombreux incrédules: ''la cote qui descend''. Il s'agit là d'une curieuse illusion d'optique où, au détour d'une épingle, le cycliste est surpris de sa propre facilité là où il s'attendait à devoir forcer. Ce crochet par la ''curiosité de Lauriole'' permet d'éviter un terrible passage réputé pour les ''pieds à terre'' de coureurs réputés.

Arrivés sur le plateau la vue porte loin sur les Pyrénées. Le regard plongeant sur la plaine Minervoise fait prendre conscience du dénivelé. L'effort du grimpeur est ici concrétisé visuellement.

Le Haut Minervois ne libère pas les cyclos immédiatement. Il faut parvenir à.Saint Julien des Meulieres pour entamer une longue descente. Une portion vallonnée assure la transition jusqu'au retour à Villeneuve Minervois. Il reste encore 80 km et les principales difficultés.

LE CABARDES ET LES ROUTES DE LAURENT JALABERT

Après une transition en faux plat, le Cabardes se profile.

Dans une absolue fidélité, le parcours suit l'Orbiel et sinue entre le parapet surplombant la rivière, à droite, et le maquis de chênes rabougris à gauche. 15 kilomètres de faux plat prennent fin à l'approche de Roquefère

Les forêts y sont différentes: châtaigniers et hêtres ont remplacé les chênes. Sur cette route pour mycologues avertis, les pentes sont plus sévères, parfois 10%. Ces 7 kilomètres sélectifs font arriver aux sapins. Tout à coup un plateau s'ouvre sur des prairies verdoyantes que dominent d'immenses éoliennes. Le troisième acte s'achève au Col de La Prade et son ravitaillement.

C'est alors la longue et technique descente vers Villeneuve. On en oublierait presque que l'on surplombe des merveilles contenues dans les grottes et les gouffres.


Aux portes de Villeneuve un petit raidillon de 350 mètres conduit à l'arrivée. Le ravitaillement vous attend et les commentaires vont bon train.